Isabelle Damerose
Je suis Isabelle Damerose, professeur de musique à Tours et grande passionnée par l’univers lyrique, les répertoires sacrés, l’opéra et la danse. Toujours pleine d’idées et de projets artistiques, je suis guidée par l’amour que le chant, le piano et tous les autres instruments de musique nous apportent. Et cela remonte à très loin, lorsque j’étais une petite fille qui écoutait en boucle les chansons d’un vinyle…
Interviewer par Radio Active le 8 mars 2023 pour la journée de la femme, voici l’extrait :
De la petite fille qui écoutait un tourne-disque…
Et tournent, tournent les vinyles !
Imaginez une petite fille de 3 ans dans une grande maison. À l’intérieur, une pièce lumineuse dans laquelle se trouve un objet très curieux, et qui fascine l’enfant.
Un tourne-disque. Accompagné de ses 2 petits 45 tours.
La petite fille, c’est moi. Et le tourne-disque, c’était mon monde quand il s’allumait. J’écoutais en boucle ces musiques, comme une fascination, une obsession, un vrai besoin. Les morceaux qui résonnaient en moi à l’époque continuent à imprégner mon âme de leurs harmonies.
Les 2 vinyles, c’étaient « Liebesträume » (« Rêve d’amour » pour les francophones) de Franz Liszt, et « La Montagne » de Jean Ferrat. Et plus rien d’autre n’existait quand je les écoutais.
Quelle est la couleur du son ?
Je vivais avec ma mère, et tout n’était pas rose à l’époque. Mon père est décédé avant mon premier anniversaire, nous laissant son piano. Une grande combinaison de touches noires et blanches qui serait mon tout premier instrument.
Mais il y avait quelque chose d’étrange : je voyais les notes et les sons que j’entendais en couleurs. Les Do étaient en bleu, les Mi étaient en rouge… J’étais synesthète. Et je le suis toujours d’ailleurs. En fait, 2 de mes sens se mélangent, et quand j’entends une tonalité, je l’associe à une couleur précise. J’ai appris la musique par moi-même, avec plein de gommettes colorées que je mettais sur les touches du piano. C’était très joli ! Et aussi très efficace pour moi.
Comme la vie était dure à ce moment de ma vie, je me réfugiais dans la musique. Ma mère travaillait beaucoup, et voulait que j’ai un « vrai » métier , sérieux et porteur. Quant à moi, j’avais une idée bien précise en tête…
… À la musicienne au coeur d’une galaxie de poètes
Une rencontre décisive : entre création et détermination
Entre moi qui ne voulais faire que de la musique, et ma mère qui voulait que je fasse tout autre chose, il fallait bien que l’une des deux cède. Je l’ai tellement embêté et j’ai tant insisté que j’ai finalement commencé à prendre des cours de musique.
Mais, vous savez, il y a ces personnes qui changent votre existence. Un partenaire de vie, un artiste inspirant ou un entrepreneur inarrêtable… Quelqu’un qui vous donne l’exemple et la force pour avancer et faire vos choix.
C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Vera Moore, pianiste néo-zélandaise à qui je dois une grande partie de mon inspiration et de mon niveau. Compagne du grand sculpteur Brancusi, elle m’a fait entrer dans un univers poétique façonné par le pouvoir créatif de l’art.
C’est grâce à elle que j’ai apprivoisé un premier piano à queue Steinway de concert. Aujourd’hui encore, je suis fière de faire partie de la communauté des amis de Vera Moore, à qui nous rendons hommage tant notre reconnaissance est grande. J’ai la chance d’apparaître dans le livre de Christophe Baillat, qui fait le récit de cette professeure de musique et pianiste émérite.
Musique sacrée, opéra, danse… Une gamme sans fin
Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai commencé à chanter un répertoire d’opéra. J’y ai mis tellement de cœur et de conviction que ces récitals et ces morceaux ont vite rejoint mon éventail de références. À vrai dire, j’ai rejoint une classe d’opéra… Tout en expliquant que je connaissais déjà les techniques. Peut-être parais-je timide lorsqu’on me voit, mais je sais aussi me montrer sûre de moi quand il s’agit de musique.
J’ai appris à chanter grâce à mon premier professeur, Frédéric Bourdin, à Draveil. J’y ai appris les subtilités, l’élégance et tout l’amour de la musique sacrée. Il m’a fait rejoindre le Concert des Dames, l’ensemble vocal baroque qu’il dirigeait et à travers lequel je suis devenue chanteuse lyrique professionnelle. Avec cette formation, j’ai joué dans des lieux sacrés, à l’église de la Madeleine à Paris, mais aussi à Orléans, Tours et ailleurs en Indre-et-Loire. Parallèlement, j’ai créé un trio vocal a capella, Stella Splendens, avec deux autres chanteurs, ce qui m’a permis de me produire à la Cathédrale de Chartres à plusieurs reprises et lors de cérémonies religieuses.
J’ai continué à me perfectionner avec l’aide de Daniel Bonnardot, avec qui j’ai travaillé un répertoire de musique française et espagnole, et enfin Dominique Moaty, à Paris, qui m’a permis de développer ma voix et de travailler en détail le style baroque.
Devenir soliste ? Ce n’était pas pour moi, j’ai toujours préféré la musique d’ensemble. J’ai donc fait des concerts de musique de chambre au piano à Paris, et j’ai accompagné de nombreux chanteurs sur scène.
Passionnée par la danse, j’ai aussi suivi les ateliers de la méthode Alexander pour travailler la posture adaptée au chanteur. Et ce grâce aux cours de danse contemporaine au conservatoire de Chartres avec le chorégraphe Pierre Doussaint et avec Nathalie Tissot, de la compagnie « Les Acharnés » et ma participation à des spectacles de danse, notamment « Les Masses Merveilleuses ».
Professeur de musique à Tours et alignement artistique
Depuis les années 80, je chante, je joue du piano, j’interprète et j’enseigne. Mais je continue aussi à apprendre moi-même, en même temps que j’accompagne mes élèves. Tout cet amour, cette beauté, ce raffinement qu’offre la musique, je veux les partager avec le plus grand monde. Pour moi, l’art est un univers où chacun a sa place… Et ce peu importe le style, l’instrument ou le niveau.
C’est pour ça que je souhaite jouer et organiser des ateliers musicaux et de découverte dans des hôpitaux, des maisons de retraite. Toujours pour apporter cet amour et ces sensations aux personnes qui en ont le plus besoin.
Les cours que je donne sont basés sur la douceur, l’humain et l’émotion. J’aide mes élèves à développer leur voix, leurs capacités et à s’épanouir grâce au chant et au piano.
À vrai dire, je continuerai à le faire tant que je le pourrai, car j’ai vu de nombreuses personnes s’élever et se sentir mieux grâce aux cours de musique. Et ça, ça n’a pas de prix pour moi. Comme professeur de musique à Tours, je ressens un bonheur certain à voir les autres se révéler grâce à leur pratique.
Si, vous aussi, vous souhaitez apprendre le chant ou le piano, vous pouvez me contacter pour en savoir plus sur les cours de musique à Tours et ses environs. Je serai heureuse de vous aider à explorer cet art infini, et ses nombreux bienfaits.
Je vous souhaite le meilleur et vous dis à bientôt.